Ce document est destiné à vous présenter une autre façon de concevoir la ZAC Victor Hugo. Nous avons en effet imaginé une recomposition du projet municipal. Celui-ci ne nous semble pas correspondre à des attentes largement partagées. Respecter des avis différents c'est bien, les prendre parfois en compte c'est mieux. Tel n'a cependant pas été le cas.
En mai 2002, nous avions distribué un document intitulé "Une autre ZAC Victor Hugo est possible" où nous faisions des propositions concernant son aménagement. Aucune n'a été retenue et pourtant elles reflètent les désirs de bon nombre d'habitants du quartier.
Aujourd'hui nous vous soumettons une autre vision de cette ZAC car, contrairement à ce que certains veulent nous faire croire, rien n'a été "acté". Le départ fin 2003 des sociétés TOTAL et LABINAL rend possible l'aménagement d'une coulée verte reliant le parc des Batignolles situé dans le XVIIe arrondissement de Paris à la Seine au nord de Saint Ouen, en passant par la porte Pouchet.
Nous n'acceptons pas cette logique qui consiste à systématiquement bétonner. A titre d'exemple, la mairie voudrait un "parc ouvert" sans grilles, nous sommes entièrement d'accord mais sa pas sion maladive pour le béton réduit ce parc ouvert à un simple jardinet. Il s'agit là d'une bien curieuse conception de ce qu'est vraiment un espace vert. L'arrêt de toute construction et la prise en compte réelle des avis de chacun serait plus que judicieux.
D'après la réunion du comité de suivi de la ZAC Victor Hugo, le 3 avril 2003, la mairie envisage la venue de grandes enseignes commerciales qui ne créeront que très peu d'emplois pour les Audoniens et risquent de détruire le petit commerce de Saint-Ouen.
Comment la municipalité peut-elle décemment soutenir qu'elle désire un quartier de ville animé et vivant lorsqu'un des projets qui lui tient à c¦ur est la réalisation d'un 2x2 voies reliant le pont de Gennevilliers au boulevard Victor Hugo avec pour résultat d'amener sur notre quartier en particulier, et sur Saint-Ouen en général, 2 800 véhicules par heure (chiffre de la Direction départementale de l'équipement, DDE).
Peut-on être d'accord avec un projet qui réduit dramatiquement le logement social au profit de bureaux ? Qu'en est-il d'équipements publics (par exemple poste), sportifs (on nous propose un gymnase à côté du périphérique !) ?
Les liaisons douces (vélos, rollers, promenades) entre Paris, Saint Ouen, Clichy et l'Ile Saint Denis sont quasi inexistantes.
La culture en tant que vecteur de créativité et d'expression libre n'apparaît pas dans le projet municipal. Aucun espace n'est dédié à l'imagination artistique et populaire.
Voici quelques-unes des raisons qui nous ont conduits vers la réalisation d'un projet qui n'est pas le reflet d'un point de vue sectaire mais l'expression d'une remise en cause du projet municipal que nous estimons plus que discutable.
Notre but est de prendre réellement en compte la qualité de vie, de donner la priorité aux logements sur les bureaux, de favoriser la création et la préservation d'espaces vert et l'arrêt du tout automobile.
Notre démarche est celle de personnes vivant dans ce quartier et qui désirent que celui-ci soit un vrai lieu de vie pour tous.
C.
|
|
A la musique Sur la place taillée en mesquines pelouses Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. Le long des gazons verts ricanent les voyous Et, rendus amoureux par le chant des trombones Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious Caressent les bébés pour enjôler les bonnes.... Arthur Rimbaud 1870 |
Tout le bizarre de l'homme et ce qu'il y a en lui de vagabond et d'égaré, sans doute pourrait-il tenir dans ces deux syllabes : jardin. ARAGON
